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« Le jour d’après »

« Le jour d’après »

En ce début de déconfinement, qui rime pour quelques-uns d’entre nous avec retour dans nos établissements, je voulais saluer TOUS les communicants du Sup qui ont, en l’espace de 55 petits jours, soulevé des montagnes, réalisé des prouesses technologiques et organisationnelles et su transformer cette crise en opportunités de communication durable. 

De cette période, je retiens 5 idées :

1/ « La crise est l’avenir de la communication » comme le prédisait il y a quelques mois, Frédéric Fougerat, grand témoin du dernier colloque ARCES (Paris 2018). A lui seul, ce thème mériterait un long développement mais je retiens un point essentiel : contrairement à la vie d’avant, les Dir Com ont été, dans leur immense majorité, associés et intégrés dans les cellules de crise et maintenant dans les plans de reprise de l’activité. Quand la présence des Dir Com dans les comités de direction ne concernait que 56% d’entre nous (Cf. dernier observatoire ARCES des métiers de la communication 2019), cela marque un changement de paradigme pour les communicants du Sup. 

2/ Le distanciel, ça marche !
Dans la vie d’avant, le télétravail était peu pratiqué, voire pas du tout selon les établissements. Et là, en 24 heures, il a fallu basculer au tout télétravail et redéfinir nos modes d’organisations professionnelle et personnelle « en deux coups de cuillère à pot ».
Zoom, Teams, Webex, Livestorm et autres plateformes de vidéoconférence sont devenues nos précieuses alliées, que ce soit pour les réunions d’équipe, les cafés du matin, les cellules de crise et toutes autres réunions qui se faisaient en présentiel. Mais aussi pour une kyrielle d’événements tels que les journées portes ouvertes, les conférences de presse voire même des événements internes comme les pots de départ à la retraite (oui, oui, vous avez bien lu !).

3/ La communication scientifique, nouvelle amie des journalistes et chroniqueurs
Cette crise si soudaine et d’une telle ampleur a permis de donner un grand coup de projecteur sur les travaux de nos enseignants-chercheurs. Les professeurs de médecine, les virologues, les épidémiologistes (…) se sont succédé sur les plateaux TV, suivis des psychologues, des sociologues, des économistes, etc. Certes, il y a eu beaucoup de cacophonie -et il y en aura encore- mais le nombre d’experts issus de nos établissements dans les médias a explosé. Il y a là, matière à repenser la communication scientifique qui peut devenir un enjeu majeur de communication de nos établissements pour les mois et années à venir.

4/ La communication interne : « quand on n’a pas de pétrole, on a des idées »
Souvent considéré comme le parent pauvre de nos missions, faute de moyens (5% des établissements ont un service com interne dédié selon le dernier observatoire ARCES), la communication interne est devenue LA priorité pour garder le lien, partager des bons plans et surtout informer de l’évolution de la situation. Créer une newsletter, animer un canal dédié sur un réseau social interne, ne coûte pas grand-chose. Du « jus de cerveau », de l’enthousiasme, de la bonne humeur, de la créativité, what else ?

5/ La solidarité à tous les étages
La solidarité a été le maître-mot des premières semaines de confinement, notamment envers les soignants puis, petit à petit, vers toutes les personnes précaires et les secteurs économiques en souffrance. Nos étudiants et nos enseignants n’ont pas attendu que nous les mobilisions, et nombre d’entre eux ont pris des initiatives diverses et variées. De toutes, celle que je salue est le formidable mouvement solidaire des FabLabs & makers qui, dès le mois de mars, se sont organisés pour produire en quantité des visières, des masques, des embouts de respirateurs, etc., afin de combler les besoins en matériels des personnes en première ligne face au virus. Les frontières entre les établissements ont été abolies et tous nos FabLabs, ont travaillé la main dans la main, quels que soient nos statuts juridiques (public/privé) et nos périmètres. Bravo à eux !

Bien évidemment, il reste de nombreuses incertitudes. Je pense notamment à tous les événements que nous avons dû reporter ou annuler tels que les remises de diplômes, les colloques et autres grands rassemblements festifs mais surtout l’organisation des oraux d’admission, si importants pour le recrutement des écoles de commerce et d’ingénieurs, notamment. Le moment de vérité va bientôt sonner, nous croisons les doigts.

Souhaitons que « le jour d’après » ne soit pas synonyme du film catastrophe éponyme mais de la mise en lumière pérenne, des métiers de la com dans le Sup.

Bravo à Nous, bravo à Vous et à vos Equipes !
 


Anne-Marie Patard, Directrice Marketing et Communication du Pôle Léonard de Vinci
Vice-présidente de l’ARCES

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