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AgroParisTech : une école au cœur des enjeux de transition

AgroParisTech : une école au cœur des enjeux de transition

Rencontre avec Cécile Mathey, Directrice de la communication d'AgroParisTech. De retour du Salon International de l’Agriculture (SIA) – un événement phare pour AgroParisTech -, Cécile est fière du Syrpa’ward que l’École a reçu. Un prix qui récompense l’énergie et l’engagement de son équipe et de l’établissement pour mettre en lumière l’extrême richesse de cette école unique en son genre. 

 

Qu’est-ce que ce prix vient souligner d’important pour vous ?
Nous avons reçu le prix du meilleur stand valorisant la thématique 2023 du Salon : « Le vivant au quotidien ». Nous sommes évidemment très fiers car préparer un salon comme celui-là demande plusieurs mois de travail et un fort investissement sur place. Le thème de cette édition exprimait parfaitement le projet et les valeurs d’AgroParisTech, et donc je suis encore plus fière que la « rencontre » proposée sur notre stand ait pu également exprimer tout ce que le Salon de l’Agriculture souhaitait porter à travers ce thème cette année.

Quelle place occupe le Salon de l’Agriculture dans votre stratégie de communication ? 
Extrêmement importante bien sûr : cela regroupe tout ce qui fait sens pour moi dans la médiation scientifique. Cet événement, très convivial, nous permet d’aller à la rencontre du grand public et de montrer l’extrême diversité des thématiques traitées au sein de notre établissement. Grâce à notre stand, aux îlots pédagogiques dont nous disposions cette année et aux animations organisées, nous avons pu aborder des sujets de recherche importants, de manière ludique et accessible à tous comme une exposition de slips, dont l’objectif est d’illustrer l’activité biologique des sols à travers la dégradation d’un morceau de tissu. Nous avons monté des ateliers culinaires, proposé des analyses sensorielles ; nos enseignants-chercheurs ont participé à des débats et conférences. Le SIA c’est également l’occasion pour 500 de nos étudiants de vivre une expérience professionnelle unique sur notre stand ou auprès de divers exposants. 

En quoi la médiation scientifique est-elle importante pour les établissements de l’ESR ?
C’est un aspect de la communication que j’ai découvert lorsque je travaillais à l’École polytechnique : nous organisions une fois par mois des petits déjeuners au cours desquels trois chercheurs venaient pitcher leur projet de recherche. Je me suis rendue compte de l’impact que cela pouvait avoir dans la compréhension par le grand public de certains sujets. Notre mission, au sein des directions de la communication des établissements, est aussi de contribuer à rendre ces travaux de recherche accessibles au plus grand nombre afin de contribuer à la réflexion et nourrir les débats. C’est un point essentiel à AgroParisTech qui m’a particulièrement séduite quand j’ai pris la direction de la communication : tous les travaux de recherche menés au sein de l’Ecole portent sur les questions de transitions agricole, alimentaire et environnementale. Il est impossible de décorréler ces travaux des réflexions politiques et sociétales actuelles. 

De quelle manière ces réflexions actuelles sont-elles partie prenante de votre stratégie ?
La vocation de notre Ecole est, notamment, de former « des Talents pour une planète soutenable ». Je crois que tout est dit dans cette phrase. Les étudiants qui rejoignent notre Ecole sont des étudiants qui ont envie de comprendre et d’apprendre pour pouvoir agir. Nous sommes un établissement d’enseignement supérieur et de recherche sous tutelle du Ministère de l’Agriculture. En cela, nous sommes partie prenante des politiques publiques, comme le démontre notre implication actuelle dans divers groupes de travail autour du projet de loi d’orientation agricole ou encore notre participation à l’Institut « One Health ». De fait, nos programmes de formation sont totalement ancrés dans toutes ces problématiques. C’est ce qui fait à la fois notre force et notre unicité. 

Comment cela se traduit-il en termes d’enjeux de communication ? 
La réputation d’AgroParisTech est excellente mais notre établissement est encore jeune : il est né de la fusion en 2007 de trois établissements historiques. En cela, nous devons encore rappeler qui l’on est et ce sur quoi nous travaillons et, au passage, consolider notre assise et notre leadership sur les questions de transitions. Grâce à la diversité des travaux menés au sein de nos 22 laboratoires de recherche et les thématiques propres à nos campus, les sujets de communication sont variés : cela va de l’étude des forêts tropicales à Kourou en Guyane en passant par la gestion des forêts à Nancy ou de l’eau à Montpellier par exemple. Nous avons également mis en place des tiers-lieux ouverts dont les thématiques d’innovation montrent à elles seules la diversité de nos champs de réflexion : le Food’InnLab sur notre campus de Palaiseau, le Farm’InnLab, hébergé au sein de notre ferme expérimentale de Grignon dans les Yvelines, le Biotech’InnLab à Reims, le Territoires’InnLab à Clermont-Ferrand ou encore le Forest’InnLab à Nancy. 

Vous avez réalisé l’essentiel de parcours professionnel au sein d’établissements publics. Comment s’est fait ce choix ? 
Je suis de formation littéraire et sciences politiques. J’ai effectivement travaillé pour des institutions relevant de différents ministères – justice, enseignement supérieur, agriculture – autour de projets qui avaient un sens fort et auprès des jeunes : c’est ce qui m’anime avant tout je crois. Je suis venue aux métiers de la communication et au secteur de l’ESR par le biais d’opportunités qui se sont présentées : j’aime le sens que ce métier et ces institutions me permettent de donner à mon travail et l’ouverture à la démarche scientifique que je n’avais pas à travers mon parcours de formation. 

Qu’est-ce qui vous motive à prendre part à une association comme l’Arces ? 
Avant tout, la possibilité d’échanger et de confronter les points de vue. Cela m’aide à sortir la tête de l’eau et à prendre de la distance avec une vision autocentrée des problèmes que je rencontre : j’ai une petite équipe et ce n’est pas toujours facile de s’échapper du quotidien. L’Arces me permet d’échanger avec des collègues qui sont confrontés aux mêmes problématiques : c’est pour moi la vraie force de ce réseau. 

Quel est pour vous l’enjeu principal en termes de communication pour l’ESR en 2023 ?
Pour les établissements qui ont à porter la communication scientifique, notre enjeu principal, me semble-t-il, est de lutter contre la défiance vis-à-vis des travaux scientifiques. Cette défiance s’est particulièrement accrue depuis la crise Covid et nous devons de plus en plus faire la preuve des apports de la recherche et de la solidité des travaux. Il nous faut dès lors trouver les bons leviers pour communiquer sur les travaux de recherche, vulgariser, expliquer, être entendu du mieux possible. 

Fiche d’identité : AgroParisTech en quelques chiffres 

  • 3 000 étudiants dont 12% de doctorants 
  • 1 réseau de 25 000 étudiants et diplômés
  • 8 sites en France métropolitaine et outre-mer 
  • + de 500 ingénieurs, techniciens et administratifs et 250 enseignants, enseignants-chercheurs et cadres scientifiques
  • 22 unités de recherche 
  • 790 ha de forêt expérimentale
  • 1 ferme expérimentale 
  • 1 musée du Vivant 
  • 12 chaires partenariales 
  • 5 tiers-lieux d’expérimentation : les InnLab
  • Une école riche d'une histoire bicentenaire
    • création en 2007 de la fusion de 3 établissements 
  • Un établissement membre fondateur de l’Université Paris Saclay

Le service communication
Directrice : Cécile Mathey 
Equipe : 3 personnes 
 

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