Quelle est la vocation de la FESIC ?  
La FESIC rassemble 28 grandes écoles associatives en contrat avec l’Etat : des écoles d’ingénieur, de management, d’arts et de sciences humaines et depuis peu une école vétérinaire. Depuis sa création il y a un peu plus de 50 ans, la FESIC a pour vocation la défense d’intérêts communs auprès des pouvoirs publics et le partage d’expériences et d’innovation entre ses membres. Aujourd’hui il s’agit principalement de valoriser et défendre le modèle privé à but non lucratif de ses écoles membres qui est reconnu, depuis la loi Fioraso de 2013, par la qualification EESPIG*. 

En quoi est-ce nécessaire pour les établissements membres de se mobiliser ? 
Même si la qualification EESPIG, dont toutes nos écoles membres sont dotées, est une belle reconnaissance, nous restons dans un statut encore trop méconnu et nous devons être vigilants à défendre les droits des écoles associatives et de leurs étudiants. A l’automne dernier, nous nous sommes – entre autres - attachés à défendre le statut de nos étudiants en situation de handicap. Nous nous sommes battus pour une équité de traitement avec les étudiants du public et nous sommes parvenus à l’automne à une extension du plan Université inclusive aux écoles EESPIG. 

Comment définiriez-vous vos missions au sein de la fédération ? 
L’équipe de la FESIC est restreinte, nous ne sommes que quatre salariés et je supervise la communication. L’essentiel de mes missions relève de la communication institutionnelle avec deux grands volets : le soutien et la mise en avant des actions de relations avec les pouvoirs publics menées par la déléguée générale, le chargé des relations institutionnelles et notre Président ; et la communication auprès du grand public pour expliquer et valoriser les atouts de la qualification EESPIG. Il y a beaucoup de pédagogie à faire autour de la reconnaissance des diplômes et de la qualification des établissements d’enseignement supérieur privés. C’est un sujet très complexe et c’est important pour moi d’apporter aux parents et aux jeunes une information claire avant qu’ils ne s’engagent dans des études qui peuvent être longues et coûteuses. 

Le fil rouge de votre carrière semble porté par l’associatif et le sens commun. C’est une réalité ?
Oui, c’est important pour moi de défendre des valeurs et qu’il y ait un sens profond dans mes missions. J’ai effectivement toujours travaillé dans des champs où l’intérêt collectif primait : auprès de collectivités territoriales ou d’associations pour lesquelles les enjeux sociétaux étaient forts. Je crois pouvoir dire que je suis une communicante militante. 

Vous avez reçu le 2ème prix de la communication corporate lors des derniers trophées de l’ARCES. Comment avez-vous reçu cette reconnaissance de vos pairs ? 
Ce prix est venu récompenser une campagne que nous avions menée au moment de l’élection présidentielle et j’en ai été très fière avec toute l’équipe FESIC. Les Prix de l’Arces sont une belle vitrine des actions de communication menées dans l’enseignement supérieur. Plus largement, c’est toute la vocation de l’ARCES qui se traduit à travers ces prix : le partage, le caractère constructif et la mise en lumière d’initiatives qui peuvent bénéficier à l’ensemble de l’écosystème.  

Cette dynamique de réseau est importante pour vous ?
Bien sûr. C’est une dynamique que j’anime à l’échelle de la FESIC avec les communicants des 28 écoles membres et que je trouve vertueuse pour tout le monde. C’est important d’être connecté avec son écosystème, c’est pour cela qu’une association comme l’ARCES me semble essentielle. La qualité des échanges et des rencontres proposées lors du dernier colloque l’ont une nouvelle fois prouvé. Cela m’a donné très envie de contribuer à la vie de l’association pour lui permettre de poursuivre son déploiement. 

* EESPIG : Etablissement d'Enseignement Supérieur Privé d'Intérêt Général. Ce label permet à des établissements d’enseignements supérieurs privés à but non lucratif, concourant aux missions de service public, d’être reconnus par l’État en tant qu’établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général. Seuls les établissements créés par des associations, fondations reconnues d’utilité publique, ou de syndicats professionnels peuvent obtenir cette qualification.