Les questions de transition écologique ne sont pas nouvelles, pourtant on sent plus d’intérêt. Qu’est-ce qui a changé ? 
En effet, les enjeux sont connus depuis très longtemps et les référentiels en termes de communication responsable ont été posés il y a près de 15 ans déjà. Mais la pression monte de toutes parts et les établissements de l’ESR n’ont plus le choix : ils doivent faire évoluer leurs formations, en changeant de paradigme. Il ne s’agit plus de consacrer un module par-ci par-là mais d’inclure les questions de transition environnementale et sociétale de manière plus transverse. Cela requiert de penser l’offre de formation autrement, de questionner l’impact des activités de recherche, notamment dans les déplacements qu’elles requièrent et les équipements qu’elles nécessitent parfois, et bien sûr d’étudier toutes les questions liées aux infrastructures  et à la vie de l’établissement dans sa globalité (bâtiments, restauration, déplacements…). 

De quelle manière les directions communication sont-elles impactées ? 
Les directions de la com’ sont doublement concernées par toutes ces questions. Elles se doivent bien sûr d’être exemplaires et de re-questionner tout ce qu’elles font et ont l’habitude de faire afin de réduire ce que l’on appelle les « externalités négatives » de leurs projets (vidéos, sites internet, événements, plaquettes…). A chaque fois, il y a nécessité à se poser la question de l’impact écologique et mettre en rapport le « besoin de faire » et le « comment mieux faire » sous l’angle environnemental. En parallèle, les directions de la com’ sont devenus incontournables dans la stratégie d’établissement : parce qu’elles sont au plus proche des différents publics et que ce sont elles qui vont relayer la communication autour de ces questions essentielles, elles doivent être partie prenante de la réflexion et des actions qui sont déployées dans leur globalité. Elles sont au cœur du sujet et doivent à la fois comprendre et intégrer tous les enjeux et être force de proposition. Cela rend leur mission d’autant plus passionnante. 

Comment cela se traduit-il concrètement ? 
Beaucoup d’efforts sont faits pour sensibiliser et former les équipes dans les directions communication et on sent une réelle envie de passer à l’acte de toutes parts. C’est une bonne chose bien sûr. Reste à voir si cela va s’inscrire dans le temps et si les habitudes vont réellement changer et s’ancrer dans le long terme. Les établissements de l’ESR ne se sont pas tous engagés dans cette réflexion à la même vitesse mais la pression des étudiants et des enseignants-chercheurs les y obligent. Ils n’ont plus le choix. Encore une fois, cela mérite d’être observé sur le long terme pour voir quelle forme cela va prendre dans les années à venir.