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Hélène Delatte rejoint le CA de l’ARCES

Hélène Delatte rejoint le CA de l’ARCES

Responsable communication de l’école d’architecture Paris-Malaquais PSL depuis 2022, Hélène Delatte vient de rejoindre le Conseil d’administration de l’ARCES. Rencontre avec cette diplômée de philosophie qui souhaite donner à voir toutes les facettes de cette école implantée sur un lieu mythique, qu’elle partage avec les Beaux-arts de Paris : le site historique de l’enseignement de l’architecture en France.

Parlons de vous d’abord. La philo mène-t-elle à tout ? 
Oui sans conteste ! Mais je dirais que c’est surtout la manière d’aborder l’objet d’étude dans les sciences humaines qui mène à tout. Et, pour ce qui me concerne, à la com’. Mes études de philosophie m'ont appris la rigueur intellectuelle, l’analyse des idées, la structuration du raisonnement, autant de compétences utiles en communication !

Comment êtes-vous arrivée à la com’ justement ?
Par opportunité. Je me suis rendue compte à la fin de mes études que je n’étais pas faite pour l’enseignement. J’ai trouvé un poste dans une agence de communication scientifique et j’ai découvert un métier extrêmement riche avec des profils très diversifiés. Après ce passage dans l’univers de l’industrie pharmaceutique, j’ai rejoint l’École d’architecture Paris-Malaquais en 2019 et découvert le monde passionnant de l’ESR.

Vous avez contribué à structurer le service communication que vous dirigez depuis 2022. A quels enjeux votre organisation répond-elle ?
Notre équipe compte trois personnes dont deux aux compétences clés complémentaires aux miennes : l’une en communication digitale, l’autre en événementiel et éditorial. Cela vient répondre à un double besoin : renforcer notre visibilité en ligne en donnant à voir au maximum ce qui constitue l’essence de notre école et ce qu’elle est au quotidien. Et valoriser les événements que nous portons, à commencer par un projet phare très récent : la Galerie Callot, notre nouvel espace dédié à l’architecture, en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés. Ce lieu incarne notre ambition de cultiver un espace critique, créatif et engagé, où se croisent recherche, savoirs, création et médiation, pour penser l’architecture dans toutes ses dimensions.

L’ENSA Paris-Malaquais  – PSL est l’une des 21 écoles d’architecture sous tutelle du ministère de la Culture. Ce statut particulier implique-t-il des missions spécifiques ? 
Les écoles d’architecture évoluent dans un environnement à la frontière entre deux ministères - culture et enseignement supérieur -, et occupent de fait une place particulière dans le paysage de l’ESR. C’est à la fois très stimulant et challengeant en termes de communication. Nous ne sommes pas seulement des établissements de formation. Nous avons aussi une mission de diffusion et de valorisation de la culture architecturale. La création de notre galerie d’architecture est une manière d’y répondre : cela nous permet de sortir de l’Ecole pour montrer autre chose de nous et nous adresser à un autre public que les seuls étudiants. Nos cycles de conférences répondent aussi à ce besoin, nous élaborons actuellement le prochain sur le thème « Construire les Europes ».

Quels sont vos principaux enjeux en termes de formation ? 
Nous sommes très attendus par les étudiants comme par notre ministère sur tous les sujets de transition écologique bien sûr. La nouvelle maquette pédagogique qui sortira en 2026 intégrera ces enjeux de manière transversale et encore plus qu’ils ne le sont déjà aujourd’hui. Nous cherchons aussi à renforcer une dimension essentielle : le « faire », à travers des expérimentations de construction à l’échelle 1. Les étudiants veulent apprendre en faisant. En cela, le développement de l’apprentissage fait également partie de nos réflexions et des demandes de notre ministère de tutelle.  

Comment cela se matérialise-t-il dans votre stratégie de communication ?
Notre stratégie répond à plusieurs besoins : montrer qui l’on est réellement et attirer des étudiants qui nous ressemblent. Cela passe par un important travail autour de notre identité, nos spécificités et nos valeurs. Nous venons de publier notre Manifeste intitulé : « Pour une architecture ouverte ». Parmi nos douze engagements, il y a celui de nous appuyer sur notre héritage : nous revendiquons notre implantation sur le site historique de l’enseignement de l’architecture, que nous partageons avec les Beaux-Arts de Paris. C’est de lui que nous tirons notre nom, Malaquais, et nous ne pourrions être nulle part ailleurs. Cette implantation fait de nous les dépositaires d’une histoire unique dont nous devons nous emparer plus largement dans notre communication. Mais notre enjeu est aussi de dépasser une image d’excellence perçue comme réservée à une minorité d’étudiants triés sur le volet. Nous souhaitons ouvrir davantage nos formations à la diversité des parcours, des expériences et des sensibilités. Nous sommes convaincus que la pluralité des profils au sein de nos promotions est la clé pour former les meilleurs architectes de demain.  

Depuis le 1er janvier 2025, votre établissement a rejoint l’Université PSL. Qu’est-ce que cela a changé pour vous ? 
Notre intégration au sein de PSL est un tournant historique qui nous apporte plus de puissance académique, un soutien structurel essentiel à plusieurs niveaux et une visibilité décuplée. C’est évidemment un formidable boost sur le plan de la communication. 
Sur le plan personnel j’ai trouvé un nouvel élan dans le travail en réseau avec la direction de la communication de PSL et avec les responsables de communication des autres établissements composantes de l’Université. Sandra Démoulin insuffle une dynamique collective précieuse, et m’a également permis de découvrir l’ARCES, réseau que je ne connaissais pas auparavant et que notre établissement a rejoint en ce début d’année.

De votre côté vous avez choisi de vous investir dans le Conseil d’administration de l’association. Qu’est-ce qui vous motive ? 
Avec l’ARCES j’accède à une autre dimension en termes de réseau : je rencontre des homologues et des interlocuteurs à l’échelle nationale avec une formidable diversité d’établissements. Le niveau d’expertise est extrêmement stimulant et les formations proposées très riches. Je suis ravie que mon service puisse en bénéficier et je souhaite aussi contribuer à faire vivre ce réseau, notamment du côté des établissements du secteur Culture. Je suis convaincue qu’ils ont beaucoup à gagner à intégrer l’ARCES – et tout autant à y apporter !
 

 

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