Depuis 20 ans, l’Observatoire des métiers de la communication de l’ESR est un outil précieux pour suivre l’évolution de nos métiers, la composition des équipes et les priorités stratégiques. Avec l’ouverture de l’étude à tous les membres de l’association, donc à tous les profils de communicants des établissements, l’édition 2025 rebat les cartes et amène de nouvelles réflexions. Des réflexions qui trouvent également écho avec les restrictions budgétaires vécues par certains établissements en cette fin d’année. Le point avec Béatrice Dias, vice-présidente en charge de la Stratégie éditoriale de l’association.
En quoi l’édition 2025 de l’Observatoire est-elle différente des autres années ?
Pour la première fois cette année le profil des répondants a beaucoup changé. Cela s’inscrit dans la suite logique de l’évolution du modèle de l’association mais nous ne nous attendions pas à ce que cela soit aussi marqué. Le taux de directeurs et directrices qui ont pris le temps de répondre à l’Observatoire est beaucoup plus faible que d’habitude, au profit de jeunes communicants à des fonctions diverses. Cela bouscule forcément les résultats et la manière d’analyser nos métiers. Cela ne nous permet plus de regarder les choses de la même manière.
Qu’en est-il quant au modèle et aux éditions à venir ?
Nous souhaitons bien sûr continuer à disposer de cet outil précieux de prospective et de décryptage pour l’ensemble des communicants de l’ESR mais nous devons le repenser. L’enjeu principal est qu’il soit suffisamment représentatif tant dans le nombre de participants que dans les sujets qui y sont abordés pour pouvoir continuer à en faire un outil d’observation des évolutions propres à notre secteur et une source d’indicateurs clés pour nos métiers.
Quel est le processus retenu ?
Nous avons créé un groupe de travail au sein de l’association et allons prendre le temps de l’année à venir pour mener une réflexion approfondie et re-challenger l’ensemble du processus. L’objectif étant de présenter et lancer la nouvelle édition conformément au rythme bisannuel tenu jusque-là, soit au cours du 1er trimestre 2027.
Quel est l’indicateur le plus marquant cette année ?
La baisse du taux de directeurs de communication associés à la stratégie de leur établissement (72 % contre 88 % en 2023) interpelle évidemment. Les répondants alertent aussi sur le manque de ressources et de temps, dans un contexte de forte concurrence entre établissements et de complexification des missions : 29% des répondants citent la restriction budgétaire comme un défi. Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants dans le contexte actuel de gel des budgets communication de l’Etat sur ce dernier trimestre et de la baisse d’ores et déjà annoncée pour 2026.
De quelle manière l’Arces s’empare-t-elle de ces indicateurs ?
Cela nourrit nos réflexions à l’échelle collective et nous permet d’entendre les attentes de nos membres également. L’accompagnement à l’IA, la clarification des enjeux stratégiques, la montée en compétences et la revalorisation de la fonction communication sont des enseignements très marqués de l’édition 2025 sur lesquels nos équipes vont bien sûr s’appuyer tout au long de l’année 2026. Nous allons continuer à faire évoluer notre offre formation en ce sens. Cela nous guide également pour construire le programme des Grandes Journées. Mais l’Observatoire est aussi pensé pour être une source d’inspiration et de réflexion pour chacun et chacune des membres de l’Arces à l’échelle de son équipe, son métier et de son établissement. Nous voulons bien sûr qu’il constitue un outil utile pour le plus grand nombre.
La synthèse et les résultats complets de l’Observatoire 2025 et des éditions précédentes sont disponibles ici.
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